Christelle Daunay, deuxième de l'épreuve derrière l'Ethiopienne Atsede Baysa, a battu dimanche le record de France en 2 h 24 min 22 lors du marathon de Paris. La Mancelle de 35 ans améliore le chrono qu'elle avait établi l'an passé sur cette même course (2h25:42).

Christelle Daunay a battu dimanche le record de France du marathon en 2 h 24 min 22 sec en prenant la 2e place du marathon de Paris. La Manselle, 35 ans, améliore le chrono qu'elle avait établi l'an passé sur cette même course (2h25:42).

"Je suis vraiment heureuse. J'étais moins confiante que l'an passé, car j'ai eu une petite blessure cet hiver (contracture pied gauche). Mais intérieurement, je voulais battre ce record", a expliqué la Française. L'Ethiopienne Atsede Baysa, qui a battu le record de l'épreuve (2h22:04), monte sur la première marche du podium.

Chez les messieurs, la course a été remportée par l'Ethiopien Tadesse Tola, qui s'est imposé en 2 h 06 min 41 sec. Parti seul à moins de 4 kilomètres de l'arrivée, Tola a devancé les Kenyans Alfred Kering (2h07:11) et Wilson Kipsang (2h07.13). A 22 ans, Tola disputait le 2e marathon de sa carrière. L'an dernier à Chicago, il avait pris la 9e place avec un chrono de 2h 15 min 48.

Classements messieurs et dames de la 34e édition du marathon de Paris, disputée dimanche.

. Messieurs:
1. Tadesse Tola (ETH) 2 h 06:41.
2. Alfred Kering (KEN) 2 h 07:11.
3. Wilson Kipsang (KEN) 2 h 07:13.
4. Benjamin Kiptoo (KEN) 2 h 08:01.
5. Daniel Kiprugut (KEN) 2 h 08:29.
6. Muluguta Wami (ETH) 2 h 08:32.
7. Zambala Yegeze (ETH) 2 h 08:48.
8. Haylu Mekonnen (ETH) 2 h 09:01.
9. Francis Kibiwott (KEN) 2 h 09:26.
10. Vincent Kiplagat (KEN) 2 h 09:38.
...
28. Owen Cabon (FRA) 2 h 23:28.

. Dames:
1. Atsede Baysa (ETH) 2 h 22:04.
2. Christelle Daunay (FRA) 2 h 24:22.
3. Beyene Tsegaye Tirfi (ETH) 2 h 24:51.
4. Azalech Woldeselasse (ETH) 2 h 25:34.
5. Gurmu Workitu Ayanu (ETH) 2 h 29:25.

Tadesse Tola a remporté la 34e édition du marathon de Paris, en franchissant la ligne dans le temps de 2 h 06 min 41. Parti seul à moins de 4 kilomètres de l'arrivée, l'Ethiopien de 22 ans a devancé les Kenyans Alfred Kering et Wilson Kipsang.

Tola disputait le 2e marathon de sa carrière. L'an dernier à Chicago, il avait pris la 9e place avec un chrono de 2h 15 min 48.

Auteur d'une grande performance l'année dernière au marathon de Paris en battant le record de France, Christelle Daunay veut essayer de rééditer son exploit, dimanche à l'occasion de la 34e édition. Entre incertitudes et convictions, l'athlète française nous livre ses impressions sur une course qu'elle affectionne tout particulièrement.

Comment vous sentez-vous après votre blessure ?
Je vais bien, je me suis bien remise. Je me suis blessée (contracture et tendinite, ndlr) à l'entraînement à cause de la météo qui a changé ma foulée et mon attitude de course. Revenir courir le marathon de Paris, c'est un vrai challenge.

Une course où vous avez battu le record de France l'année dernière...
J'habite Paris, je connais le parcours par coeur, et battre le record de France en 2 heures, 25 minutes et 43 secondes chez moi l'année dernière a été quelque chose de phénoménal. J'ai eu de grandes sensations et je remercie tous les bénévoles, tous ceux qui sont là au quotidien et qui m'ont encouragé.

"Je fais plus de 180 kilomètres par semaine"

Quelles sont vos ambitions pour cette année ?

L'année dernière j'ai apprécié la course car j'étais sûre de battre mon record de France, j'avais confiance en moi. Aujourd'hui, il y a plus d'incertitudes de mon côté, c'est plus compliqué et mon record personnel sera difficile à battre. Il faut que je sois au même niveau que l'année dernière. L'adversité est élevée cette année. Il faut que je parte sur des bases d'un chrono de 2 heures 20 minutes. J'ai espoir de faire une meilleure place que l'année dernière. Il faudra que je sois présente le jour J. Je pense, comme d'habitude, que je resterai en retrait pendant la course avant de remonter progressivement, comme l'année dernière.

Vous êtes-vous déjà fixée des objectifs de temps, de place ?
Je suis encore en préparation donc je ne connais pas encore mes temps de passage. Le marathon est une belle course, il faut bien se préparer c'est une épreuve difficile avec une bonne ambiance. On ne doit pas avoir peur de courir, il faut se faire plaisir. C'est le temps que je réaliserai qui fera ma place.

Comment se passe vos entraînements à l'approche d'un grand rendez-vous comme celui-là ?
La reprise était dure en hiver après le marathon de New York. La décision, prise mi-décembre, de courir le marathon de Paris m'a motivée. J'ai fais huit semaines de préparation, qui comprend un mois de récupération (quinze jours de repos et quinze jours de reprise tout doucement). La vraie préparation était en février où j'ai accumulé plus de 180 kilomètres par semaine.

"J'ai toujours envie de progresser"

Vous semblez marquée par cette reprise en hiver.
J'ai couru sous des averses de grêles, avec des rafales de vent... mais je suis toujours rigoureuse dans mon entraînement. Je n'ai pas de jour de repos car il faut garder les sensations. J'ai juste une petite journée durant la semaine précédant le marathon. Il y a des moments difficiles à cause de la météo, il n'y a donc plus de plaisir à ces moments-là, on a juste en tête l'objectif. Je m'entraîne à Vincennes, au Canal de l'Ourcq ou au Bois Sénart... je varie les plaisirs. J'ai bien bossé, je reviens en forme.

La course à Rome, en Italie, disputée dans des conditions climatiques exceptionnelles, a également laissé des traces ?
A Rome, le 28 février, j'ai fais 1h 13 minutes et 39 secondes dans des conditions climatiques catastrophiques. J'ai couru derrière les deux filles de tête toute la course avec le vent de face, c'était très dur, il fallait que je sois forte mentalement. J'ai été reboostée après cette course, je voulais retourner au charbon.

Il faut avoir un sacré courage...
J'en ai fait mon métier car j'aime courir, faire des performances, prendre du plaisir. Je repousse mes limites et tant que je prendrai du plaisir, je continuerai. Je suis arrivée tard au haut niveau donc j'ai toujours envie de progresser. Je n'ai pas envie de relâcher mes efforts.

Le parcours a légèrement changé cette année, cela vous inquiète-t-il ?
Je n'ai pas encore regardé le parcours qui a légèrement dévié mais cela ne changera pas ma physionomie de course, je regarderai le parcours au dernier moment. De toute manière, c'est plus excitant de courir dans les grandes villes telles que New York ou Paris car il y a beaucoup de monde et les paysages sont magnifiques. A New York, justement, l'expérience et les acquis d'entraînements m'ont manqué, même si le coach m'a bien préparée. C'était différent, c'était une découverte pour moi, comme à Osaka au Japon. Là, à Paris, avec le soutien du public, c'est un avantage pour moi.

"Diagana et Galfione sont mes idoles"

Votre compagnon courra-t-il à vos côtés comme l'année dernière ?
Oui, il m'accompagnera durant toute la course. C'est un soutien psychologique important, j'ai des données, ça m'aide également pour le ravitaillement mais en aucun cas il ne me dicte son allure. C'est un avantage par rapport aux autres marathons. Mon compagnon est plus fort que moi car lui court le semi en 1 heure et 5 minutes. Néanmoins, c'est moi qui gère le rythme en fonction de mes sensations et il sent quand je n'ai pas le bon rythme par rapport à mon attitude. Lui va découvrir la distance, il se prépare en même temps pour l'année prochaine, c'est bien de courir ensemble.

Et si c'est lui qui a une défaillance ?
Si mon compagnon a une défaillance pendant la course, je ne pense pas que cela me déstabilisera car je suis prête mentalement. On m'indique les kilomètres qu'ils me restent, le temps de retard que j'ai mais parfois je ne sais pas où je suis, ce sont les spectateurs, en criant, qui nous aident, en espérant qu'ils ne se soient pas trompés (rires).

Quelles sont vos références ?
J'ai voulu faire ce métier en regardant évoluer Diagana et Galfione qui m'ont donné envie de part leur façon de représenter l'athlétisme. Après, concernant le marathon, j'ai beaucoup appris des Africains, de leur façon de préparer l'avant ou de gérer l'après course.

C'est le grand retour du Kenya au palmarès des Championnats du monde de cross-country. Onze ans après le dernier titre de Paul Tergat, la victoire est revenue dimanche à Bydgoszcz à Joseph Ebuya, 22 ans, alors que le favori, son compatriote Paul Tanui, n'a terminé que huitième. Quelques heures après deux triplés kenyans dans les catégories juniors, Ebuya a devancé l'Érythréen Teklemariam Medhin et l'Ougandais Moses Ndiema Kipsiro, qui avait fini deuxième en 2009. En l'absence du recordman des victoires, Kenenisa Bekele, touché à un mollet, le premier Ethiopien, le tenant du titre Gebre-Egziabher Gebremariam, n'a pris que la onzième place. L'octuple champion de France, Driss El-Himer, s'est classé 27e.

LE CLASSEMENT HOMMES :

1. Joseph Ebuya (KEN) les 12 km en 33'.
2. Teklemariam Medhin (ERI) à 6"
3. Moses Ndiema Kipsiro (UGA) à 10"
4. Leonard Komon (KEN) à 10"
5. Samuel Tsegay (ERI) à 27"
6. Hasan Mahboob (BRN) à 28"
7. Richard Mateelong (KEN) à 29"
8. Paul Tanui (KEN) à 30"
9. Hosea Macharinyang (KEN) à 31"
...
27. Driss El Himer (FRA) à 1'27"
40. Abdellatif Meftah (FRA) à 2'00"
55. Hassan Hirt (FRA) à 2'14"
64. Saïd Berioui (FRA) à 2'31"
66. Denis Mayaud (FRA) à 2'34"
94. Stéphane Lefrand (FRA) à 3'21"

LE CLASSEMENT FEMMES :

1. Emily Chebet (KEN), les 8 km en 24'19"
2. Linet Masai (KEN) à 1"
3. Meselech Melkamu (ETH) à 7"
4. Tirunesh Dibaba (ETH) à 19"
5. Lineth Chepkurui (KEN) à 21"
6. Margaret Muriuki (KEN) à 23"
7. Feyse Tadese (ETH) à 44"
8. Mamitu Daska (ETH) à 44"
9. Werknesh Kidane (ETH) à 48"
10. Hilda Kibet (HOL) à 58"
...
42. Fatima Yvelain (FRA) à 2'38"
50. Christine Bardelle (FRA) à 2'50"

Lui qui venait à Doha pour se relancer a raté son opportunité. Ladji Doucouré n'a pas réussi sa course sur 60m haies des Mondiaux en salle. Pire, il n'a pas pu la terminer, blessé aux ischio-jambiers gauches. Une énorme déception pour le champion du monde du 110m haies en 2005.

"Je veux prouver que je ne suis pas fini." Cette phrase quasi-désespérée de Ladji Doucouré avant que les championnats du monde de Doha ne commencent doit encore résonner dans sa tête. Le champion du monde 2005 sur 110m haies a été contraint à l'abandon lors des séries du 60 m haies, vendredi. Plus qu'une faute de parcours, une énorme déception qui misait beaucoup sur cet événement pour revenir au premier plan sur la scène internationale. "Je suis dégoûté ! Je prends un mauvais départ et j'ai trop voulu "en mettre" pour revenir. Après le passage de la haie, je sens que ça tire et en retombant, je m'écrase sur le talon et le bassin bouge", a expliqué Doucouré abattu.

Le Tricolore, à la carrière jalonnée de blessures, passera une IRM (imagerie à résonnance magnétique) samedi pour connaître la nature exacte de la blessure et la durée de son indisponibilité. "A priori, c'est une lésion musculaire au niveau des ischios. On verra la gravité après l'IRM. Cela peut aller de l'élongation à la déchirure", a indiqué Jean-Michel Serra, le médecin de l'équipe de France. Sans vraie référence cet hiver sur 60 m haies, ses seules notes positives depuis ses titres mondiaux glanés à Saint-Denis sont une 4e place aux JO 2008 et un titre européen en salle en 2009. On peut comprendre son abattement, ainsi que celle de l'équipe de France. Doucouré est le deuxième leader de l'équipe de France à être éliminé prématurément au Qatar, après l'échec du perchiste Renaud Lavillenie lors des qualifications en matinée.

Le Cubain Dayron Robles, champion olympique du 110 m haies, l'Américain Terrence Trammell, double champion du monde du 60 m haies en salle, et le Chinois Liu Xiang se sont qualifiés pour les demi-finales. Le second Français engagé, Garfield Darien, s'est lui qualifié pour le tour suivant, prévu dimanche, avec le dernier temps des repêchés (7.86). Mais il ne savait pas encore s'il allait pouvoir défendre ses chances, se plaignant de douleurs, également aux ischios, ressenties dès l'échauffement. Le médecin de la Fédération a confirmé la blessure et a indiqué que Darien jouerait la "prudence" et renoncerait aux demi-finales s'il ne se sent pas en pleine possession de ses moyens.

Eurosport - S.P. avec AFP

Le Français Ladji Doucouré, le champion du monde du 110 m haies 2005, a abandonné lors des séries du 60 m haies des Championnats du monde en salle, touché aux ischios-jambiers.

Le champion d'Europe en titre de la spécialité s'est arrêté après avoir senti une douleur à la jambe gauche lors du franchissement de la deuxième haie. Avant de quitter la salle en boitant, Doucouré a juste échangé quelques mots avec son entraîneur Renaud Longuèvre, auquel il a confié sa douleur aux "ischio-jambiers de la jambe de retour", la gauche. Le Cubain Dayron Robles, champion olympique du 110 m haies, l'Américain Terrence Trammell, double champion du monde du 60 m haies en salle, et le Chinois Liu Xiang se sont qualifiés pour les demi-finales.

L'Ethiopien Kenenisa Bekele a annoncé lundi qu'il était incertain pour les Championnats du monde de cross country, le 28 mars à Bydgoszcz en Pologne, en raison d'une blessure au mollet droit.

Kenenisa Bekele, qui souffre d'une blessure au mollet droit, pourrait renoncer aux prochains Championnats du monde de cross country, le 28 mars à Bydgoszcz en Pologne. «Je ne suis pas sûr de pouvoir participer en Pologne. Actuellement, les chances sont de 50-50», a-t-il déclaré. L'Ethiopien, qui est candidat à un septième titre mondial sur longue distance, un record, a déjà déclaré forfait pour la réunion en salle de Liévin la semaine dernière. «J'ai commencé à m'entraîner mais je ne saurai dire, au stade actuel, si je suis assez en forme pour une compétition», a-t-il ajouté. (Avec AFP

Christophe Lemaitre, l'espoir du sprint français, a terminé sa saison hivernale invaincu en s'imposant lors du 60 m de la réunion en salle de Liévin, vendredi. Le champion du monde juniors du 200 m a franchi la ligne en 6"58, à 3 centièmede son record personnel.

"Je voulais gagner pour faire un sans-faute. Je suis content pour ma première confrontation internationale et aussi de ma saison hivernale. Maintenant, l'objectif est de monter sur le podium aux Championnats d'Europe (ndlr: cet été en plein air)", a affirmé Lemaitre, qui a depuis longtemps tiré un trait "sans regret" sur les Mondiaux en salle la semaine prochaine à Doha.

Avec ses 12 chronos de l'hiver coincés entre 6.55 et 6.69 cet hiver, le natif d'Annecy voit plus loin du haut de ses 19 ans. "Si on ramène mes chronos sur 60 m de cet hiver sur 100 m cet été, je dois normalement faire moins de 10 secondes", a-t-il ajouté en pensant au record de France de Ronald Pognon (9.99). Dans une soirée sans grandes performances chronométriques, le seul "éclat" est venu de Leslie Djhone. Moins d'une semaine après son record de France du 400 m (45.85), Djhone s'est offert le "record d'Europe" du très peu couru 300 m avec un chrono de 32.47. Un temps qui confirme surtout sa bonne forme mais lui aussi a renoncé aux Mondiaux de Doha.

Doucouré inquiet

Bob Tahri, qui sera à Doha, est également à créditer d'une belle course sur 3000 m, profitant du forfait de l'Ehtiopien Kenenisa Bekele pour s'imposer (7:38.39). Le plus inquiétant a été Ladji Doucouré sur 60 m haies. Le champion du monde 2005 et champion d'Europe en salle 2009 est totalement passé au travers de sa finale, avec une 6e place (7.75) qui n'invite pas à l'optimisme avant les Mondiaux. "C'était n'importe quoi. Ca ne va pas du tout. Mentalement, je ne suis pas dedans. Il faudra que les pièces du puzzle se mettent en place à Doha," s'est inquiété Doucouré.

Dans la même course, le champion olympique du 110 m haies, le Cubain Dayron Robles, n'a pas eu à forcer son talent (1er en 7.45). Mais sa dernière ligne droite avant Doha lui a laissé un goût amer. "Je suis déçu, j'espérais mieux. Le starter a été trop rapide et je prends un mauvais départ. Mais bon, ça ira mieux la semaine prochaine", a expliqué le Cubain.

Eurosport - Laurent Vergne

Leslie Djhone a battu le record d’Europe du 300m en salle vendredi à Liévin. Les Français qui ont brillé n’iront malheureusement pas aux Mondiaux de Doha. A l’inverse d’un Ladji Doucouré décevant.

par Florian Egly, le 05-03-2010

Ce sont vraiment les meilleurs Français qui iront à Doha ? Les résultats du meeting en salle de Liévin, dernière étape avant les Championnats du Monde (12-14 mars), ont confirmé les bonnes dispositions de Leslie Djhone, Bouabdellah Tahri ou encore de Christophe Lemaître... Sauf qu’aucun des trois ne se rendra au Qatar. Nouveau détenteur du record de France du 400m dimanche dernier à Bercy, le premier a rempli l’objectif qu’il s’était fixé : effacer le temps de Johan Wissman (32’’61) et s’approprier le record d’Europe du 300m. En l’améliorant de 14 centièmes, Leslie Djhone lui a même mis une petite claque (32’’47). Le spécialiste du tour de piste ne reviendra pourtant pas sur sa décision de zapper les Mondiaux indoor.

Doucouré se rate
Auteur il y a quelques semaines du record d’Europe du 5000m, Bouabdellah Tahri a échoué dans sa tentative sur 3000m (7’38’’39, à 6 secondes du record d’Europe) mais le steepler clôt sa saison en salle sur une victoire, au nez et à la barbe de Daniel Komen (7’42’’71). Autre Français vainqueur à Liévin, Christophe Lemaître a confirmé son formidable potentiel en remportant le 60m (6’’58) mais il faudra se faire à l’idée que lui non plus ne sera pas à Doha. De quoi faire regretter au DTN Ghani Yalouz sa liberté de préparation accordée aux athlètes, stratégie qu’il gommera l’année prochaine avec des Championnats d’Europe en salle à Bercy. Car pour ceux qui ont leur billet d’avion pour le Qatar, il n’y a pas vraiment matière à être rassuré. Opposé à Dayron Robles, Ladji Doucouré voulait profiter de l’occasion pour réussir son meilleur temps de l’hiver. 6^e en 7’’75, loin du Cubain (7’’45), le protégé de Renaud Longuèvre est passé complètement à côté de son 60m haies. «A partir du moment où je passe mal la première haie… Je ne suis pas content du tout. J’ai fait de la m… Mais c’est la semaine prochaine qu’il faudra être présent. On pourra compter sur moi», tentait de rassurer le hurdler au micro de Canal +.

Des résultats inquiétants
Discret cet hiver, Mahiedine Mekhissi Benabbad n’a pas été non plus à la fête sur 1500m (4^e en 3’38’’70). En l’absence de Renaud Lavillenie, le concours de la perche n’est pas allé très haut (victoire du belge Rans à 5,71m). Damiel Dossevi, qui accompagnera le Charentais à Doha, s’est arrêté à 5,35m, tout comme Romain Mesnil. Champion de France du triple saut, Colomba Fofana s’est contenté d’une médiocre 5^e place (16,27m) alors que le concours a proposé un superbe duel entre le Cubain Alexis Copello (17,24m) et le Suédois Christian Olsson (17,23m). Les satisfactions sont plutôt venues du côté des filles avec les belles places d’honneur de Myriam Soumaré (2^e en 7’’20) et de Véronique Mang (3^e 7’’23) derrière la Jamaïquaine Shelly-Ann Brooks (7’’20) sur 60m. Enfin, Virginie Michanol a battu le record de France du très peu couru 300m (37’’31).